La ville de Grasse est sous le choc après la découverte, samedi 11 octobre, de deux corps dans un appartement de la résidence sociale Le Panoramont. Selon les premiers éléments de l’enquête, un homme aurait tué son ex-compagne avant de mettre fin à ses jours.

Alertés en soirée par la fille de la victime, inquiète de ne pas avoir de nouvelles, les secours ont fait une macabre découverte : une femme de 43 ans et un homme de 36 ans, tous deux sans vie. Les tentatives de réanimation sont restées vaines.

Le parquet de Grasse a indiqué que l’homme, ancien compagnon de la victime, lui aurait porté seize coups de couteau avant de se suicider. Les autopsies doivent confirmer la chronologie exacte des faits. Une enquête pour “meurtre par conjoint ou ex-conjoint” a été ouverte.

Un voisin, encore bouleversé, raconte : « À 22h45, j’ai entendu hurler une femme. J’ai hésité à monter, mais tout s’est arrêté d’un coup. Quinze minutes plus tard, la police arrivait. » Dans le quartier, les habitants évoquent un couple séparé depuis plusieurs mois, marqué par des tensions et des antécédents de violences.

Le parquet a précisé que l’auteur présumé avait déjà suivi un stage de sensibilisation aux violences conjugales pour des faits antérieurs. Les enquêteurs cherchent à déterminer si le passage à l’acte a été prémédité.

Le couple avait une fille, âgée d’environ huit ans, qui aurait tenté de joindre sa mère avant de donner l’alerte. L’enfant a été prise en charge par les services spécialisés et bénéficie d’un accompagnement psychologique.

La procureure de la République de Grasse a rappelé la gravité de la situation : « Nous sommes face à un acte de violence extrême. Chaque drame de ce type doit nous interroger sur la prévention et la protection des victimes. »

Dans la cité grassoise, la sidération domine. Les associations locales de défense des droits des femmes ont exprimé leur émotion et réitéré l’urgence de renforcer les dispositifs d’écoute et d’intervention. Depuis le début de l’année, plus d’une centaine de femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, selon le ministère de l’Intérieur.

Rédaction Blue Radio (Côte d’Azur) / Service Police-Justice

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