À peine incarcéré, Nicolas Sarkozy est visé par des menaces de mort. Trois détenus de la prison de la Santé, à Paris, ont été placés en garde à vue le 22 octobre après la diffusion d’une vidéo explosive tournée dans la nuit. L’ex-président, écroué pour sa condamnation dans l’affaire libyenne, fait face à un climat hostile.
Lundi 21 octobre, Nicolas Sarkozy, 70 ans, devient le premier ex-chef d’État français incarcéré depuis 1945. Condamné à cinq ans ferme pour association de malfaiteurs dans le financement de sa campagne de 2007, il arrive à la Santé sous haute sécurité. Dès la première nuit, une vidéo circule : des détenus profèrent insultes et menaces, évoquant la Libye. Le parquet de Paris ouvre une enquête pour menaces de mort. Deux téléphones saisis, une fouille administrative lancée, les suspects risquent une comparution immédiate.
Sarkozy, isolé dans une unité protégée, bénéficie de deux officiers de sécurité en rotation. Gérald Darmanin, ministre de la Justice, promet une fermeté absolue : « Aucun risque ne sera toléré. » L’avocat de Sarkozy, Jean-Paul Noël, dénonce une nuit « glaçante ». Les syndicats de surveillants, eux, critiquent ce dispositif VIP.L’enquête suit son cours, la sécurité de l’ex-président est renforcée dans une prison surpeuplée, abritant 1 243 détenus pour 657 places. Une première judiciaire sous haute tension.
Rédaction Blue Radio (France) / Service Justice
